Nous avons demandé aux sept candidates et candidats au Conseil administratif de Chêne-Bourg de nous faire parvenir, s’ils le souhaitaient, une déclaration concernant leur position face aux nuisances sonores générées par le passage du Léman Express sur le pont de la Seymaz. Nous avons posé plusieurs questions tout en précisant que chacune et chacun pouvait formuler librement sa déclaration.

Nous sommes très reconnaissants à la candidate et aux candidats qui ont envoyé une déclaration.

Voici, en date du 7 mars 2020, les déclarations reçues, en ordre alphabétique des répondant(e)s :

Monsieur Jean-Luc Boesiger (Socialistes) :

En préambule, j’aimerais réaffirmer que la mise en service du Léman Express et la (re)création d’une gare au cœur de la commune de Chêne-Bourg est à saluer comme une opportunité́ pour toute la région. De la même manière que l’arrivée du train, à la fin du 19e siècle, a permis à notre commune, à notre bourg, de rayonner grâce à son dynamisme industriel, je suis certain que le pôle qui va se créer autour de la nouvelle gare, si son développement est géré́ avec la préoccupation de bien l’intégrer à l’existant, peut remodeler positivement le visage de notre commune.

Ceci étant dit, la mise en service de cette nouvelle infrastructure met en évidence des problèmes qui doivent impérativement faire l’objet de corrections. A cet égard, le Pont de la Seymaz est un problème majeur, par son impact sur la qualité́ de vie des riverains.

1. Projet de couverture du pont : C’est nécessaire ! On n’est plus au temps où le passage de la « Micheline » rythmait le quotidien des riverains à raison d’un train toutes les heures ! La fréquence des trains et l’intensité́ du bruit que génère chaque passage créent un environnement sonore insupportable dans un rayon important. La couverture est le seul moyen de rectifier cette erreur de conception. Il faudra toutefois veiller à l’impact d’une telle couverture sur le paysage…

2. Le futur Conseil administratif aura la responsabilité́ de défendre la qualité́ de vie de tous les habitants de la Commune. Partant, les légitimes demandes des riverains du Pont de la Seymaz devront être prises en compte et portées dans tous les lieux où les décisions se prennent. (Cela concernera également l’exécutif de la Commune de Chêne-Bougeries, car le quartier du Pont-de-Ville est largement impacté !)

3. La répartition des coûts doit vraiment se faire selon les champs de compétence de chaque partenaire concerné. La Commune ne devrait pas pallier à des financements cantonaux insuffisants, mais, le cas échéant, prendre en charge les aménagements qui relèveront de sa compétence.

4. Le problème soulevé́ par les pétitionnaires devrait être saisi comme une opportunité́ de se pencher plus globalement sur les nuisances sonores subies dans les parties les plus urbanisées de notre commune. Le cadastre du bruit est assez parlant et les nuisances générées par le trafic automobile de transit méritent également un traitement attentif et diligent.

Monsieur Gilles Brand et Madame Beatriz de Candolle (PLR) :

Dès le départ, Beatriz de Candolle, Maire, a soutenu les démarches des pétitionnaires. A plusieurs reprises, elle est intervenue auprès du Conseiller d’État Serge Dal Busco et son département afin de faire écho à la problématique des nuisances sonores subies par les habitants de sa commune.

Son colistier, Gilles Brand, également PLR, s’engage à poursuivre avec elle la même approche afin que la solution proposée par le département de l’infrastructure se réalise dans les plus brefs délais.

Tous les deux saluent et sont favorables à la proposition de couverture complète du l’ouvrage.

Aujourd’hui, M. Serge Dal Busco assure que le financement de ces travaux sera entièrement pris en charge par le canton. Nous savons que nous pouvons lui faire confiance.

Nous avons demandé aux huit candidates et candidats au Conseil administratif de Chêne-Bougeries de nous faire parvenir, s’ils le souhaitaient, une déclaration concernant leur position face aux nuisances sonores générées par le passage du Léman Express sur le pont de la Seymaz.  Nous avons posé plusieurs questions tout en précisant que chacune et chacun pouvait formuler librement sa déclaration.

Nous sommes très reconnaissants aux candidates et candidats qui ont envoyé une déclaration.
Voici, en date du 2 mars 2020, les déclarations reçues, en ordre alphabétique des répondant(e)s :

Madame Catherine Armand (Alternatives) :

Je vous remercie pour votre message, et soyez assuré que je suis personnellement, et mon groupe politique « Alternatives pour Chêne-Bougeries », derrière vous. Deux de nos candidats au CM vivent au Pont de Ville et témoignent également des nuisances insupportables qu’ils subissent.

Voici les réponses aux questions que vous nous soumettez :

– Quel est votre point de vue à l’égard du projet annoncé par le Conseiller d’État Dal Busco de couvrir le pont ?

• J’y suis très favorable. Le bruit peut être une grande souffrance quand il est subi au quotidien de façon répétée. Le point positif est que cette souffrance a été entendue et reconnue par l’Etat, grâce à votre action.

– Le futur conseil administratif devrait-il soutenir activement les demandes des pétitionnaires ?

• Le nouveau Conseil administratif doit effectivement s’investir pour que cette lamentable erreur (ou choix délibéré) de conception soit corrigée au plus vite. Cela fait partie de sa mission d’oeuvrer pour le bien-être et la santé des habitantes et habitants. 

– Accepteriez-vous d’envisager, le cas échéant, une contribution financière de la commune aux travaux, en complément au financement principal prévu par le canton ?

• Oui évidemment. Nous sommes une commune aux finances saines, et co-financer ce projet de santé publique est de notre responsabilité, si cela s’avère nécessaire. 

– Autres commentaires ?

• Ce passage de la Seymaz laissé ouvert pour des raisons esthétiques ou de geste architectural est une aberration dans un quartier aussi dense et peuplé et avec des immeubles aussi proches. Il n’est pas admissible de se contenter de la réponse des CFF qui prétendent que le bruit est totalement dans les valeurs limites.

Madame Hélène Gache & Monsieur Marc Wuarin (PDC – Vert’Libéraux) :

Nous  soutiendrons le projet proposé par le Conseil d’état et si nécessaire en tant que membre du Conseil administratif nous soutiendrons également  les démarches des signataires de la pétition dans le but d’aboutir au projet le plus adapté au vue de l’analyse complémentaire qui sera faite par les autorités cantonales.

En ce qui concerne les financements additionnels, dans la mesure de leur nécessité, nous n’y seront pas opposés.

Madame Marion Garcia Bedetti (PLR) :

Si je suis réélue, je mettrai tout en oeuvre pour que le projet du canton de couvrir complètement  le pont de la Seymaz aboutisse, que la vitesse des trains de nuit soit réduite dans le secteur du pont et  pour que, si nécessaire, la commune contribue au financement des travaux comme le Conseil Administratif actuel l’a proposé par la voix de notre maire. Je veillerai également à la qualité architecturale de l’ouvrage.

Monsieur Florian Gross (Verts) :

Je vous remercie pour votre démarche, qui recueillera je l’espère l’unanimité au sein des candidats au Conseil Administratif de Chêne-Bougeries.

Comme je l’ai exprimé par courrier, co-signé avec Aoife Ryan, la problématique du Pont ferroviaire sur la Seymaz nous concernent elle et moi quotidiennement.

Riverain de ce pont depuis 1985 (35 ans…), j’ai connu successivement les passages de la micheline sur le pont métallique, puis le chantier interminable de la tranchée couverte du CEVA (résidant alors au 13ch du Pont-de-ville…) et depuis mi-novembre les nuisances croissantes des passages des trains sur le pont.

Habitant aujourd’hui le no 4 du ch. de la Fontaine (voisin de Christian Cuenet, membre de votre comité…) mes enfants (2 ans et 4 ans) sont quotidiennement réveillés par les passages nocturnes des trains qui les réveillent. Terrorisés par le bruit, ils arrivent en pleurs dans notre lit…

C’est la raison pour laquelle j’ai participé à la collecte de signatures pour votre pétition, apportant personnellement au domicile de M. Rikly les paraphes récoltées.

Dès lors, est-ce utile de dire que je ferais tout mon possible pour que les riverains, dont je fais partie, puissent retrouver au plus vite le calme, avec la solution qui s’avérera la meilleure en terme de réduction des nuisances sonores, peut importe le coût? La santé et le bien-être des centaines de riverains n’a pas de prix! Le montant ne doit pas être un enjeux, la commune participera si besoin, sur un modèle à discuter avec les partenaires de l’ouvrage.

En attendant, soyez assurés, comme vous avez pu le voir lors de votre dernière conférence de presse à l’Olea, que mon colistier et conseiller administratif, M. Jean-Michel Karr, fait tout son possible auprès de l’état pour obtenir un projet tenant la route, tant du point de vue acoustique qu’architectural et ce dans les meilleurs délais possibles.

Monsieur Jean-Michel Karr (Verts) :

Je m’engage sans réserve pour une solution de couverture du pont réalisée sous la maîtrise d’ouvrage du Département des Infrastructures, avec deux priorités : efficacité et effectivité :

• 1. Efficacité : le rôle premier du projet doit être de garantir la tranquilité des riverains ; il faut être sûr – cette fois – que les projections après assainissement seront satisfaisantes. Afin d’en être certain, les communes doivent, comme dans tout projet de cette importance, avoir accès aux éléments de décision, études, variantes, et avoir une possibilité réelle de participer au projet.
• 2. effectivité : Je m’engage pour que le projet se réalise effectivement dans un délai aussi rapide que possible en fonction des procédures, et que les progrès se mesurent chaque semaine, pas chaque trimestre.

– Quel est votre point de vue à l’égard du projet annoncé par le Conseiller d’État Dal Busco de couvrir le pont ?

Je le soutiens sans réserve.

– Le futur conseil administratif devrait-il soutenir activement les demandes des pétitionnaires ?

Oui, et l’actuel le fait également.

– Accepteriez-vous d’envisager, le cas échéant, une contribution financière de la commune aux travaux, en complément au financement principal prévu par le canton ?

Oui.