Les trains du Léman Express
Chêne-Bougeries, 13 novembre
L’article paru dans la «TdG» du 30 octobre décrit la réaction des habitants de Chêne-Bougeries et de Chêne-Bourg face aux nuisances sonores générées par les premiers passages des trains du Léman Express sur le pont ouvert de la Seymaz. Une pétition circule ; elle compte aujourd’hui 1000 signatures.
Certaines affirmations dans l’article requièrent des rectifications: «Les mesures qui font foi sont celles prises dans des édifices fermés, pas dans le jardin.» L’article 39 de l’OPB du 15 décembre 1986 prescrit que «pour les bâtiments, les immiscions de bruit seront déterminées au milieu de la fenêtre ouverte des locaux à usage sensible au bruit».
Les estimations théoriques établies par les CFF lors de la planification du pont en 2008 sont caduques, pour de nombreuses raisons analysées dans l’argumentaire de la pétition. Les CFF refusent pourtant de réaliser des mesures effectives dans le périmètre de la Seymaz pour évaluer l’impact du trafic ferroviaire au cœur d’une urbanisation grandissante, programmée dans le plan directeur cantonal 2030.
Il serait hasardeux de maintenir des positions qui mettent à mal la loi sur la protection de l’environnement, la loi genevoise sur la santé, ainsi que l’article 19 de la Constitution de la République et Canton de Genève, dont le «droit pour toute personne de vivre dans un environnement sain».
Le Canton a cependant reçu un budget supplémentaire pour la renaturation des berges de la Seymaz afin de corriger les non-conformités du nouvel ouvrage, oubliant les droits fondamentaux des riverains des communes de Chêne-Bougeries et de Chêne-Bourg.
Jacqueline Empeyta
Article paru dans le courrier des lecteurs de La Tribune de Genève du 18 novembre 2019. Article reproduit avec l’aimable autorisation de Mme J. Empeyta