Assainissement du Pont sur la Seymaz en vue du passage du Léman Express
Protections demandées
1) Couverture du pont
La meilleure solution, de loin, est la couverture complète du pont, comme cela est le cas du pont sur l’Arve. Cette solution offrira une protection efficace contre le bruit et sera préférable pour des raisons de sécurité et de protection de la santé.
Bruit :
Des parois anti-bruit, même si elles sont très hautes, n’empêchent pas le bruit de se répandre et de s’échapper par les ouvertures. Pour le cas du pont sur la Seymaz, le passage de la Voie Verte au-dessus du pont fonctionne comme couvercle et produit des réflexions de bruit complexes qui se répandent à travers les ouvertures. De plus, le bruit propulsé par l’entrée et la sortie des trains de la tranchée couverte augmente la complexité des réflexions. Qu’il s’agisse de parois anti-bruit très hautes ou de couverture complète, il est important de veiller à ce que le vitrage utilisé sera suffisamment performant (niveau d’absorption A3 avec un coefficient d’absorption de 0,8)
Sécurité :
Au cours des années précédant le début du chantier CEVA, il y a eu de nombreux cas de personnes qui ont jeté toutes sortes d’objets (bicyclettes, pneus, dalles, etc.) dans la Seymaz à partir de l’ancien pont. Il n’y a malheureusement aucune raison pour que ces faits ne se reproduisent pas ; il serait très facile de balancer des objets depuis la passerelle de la Voie Verte, ce qui aurait des conséquences graves car les objets tomberaient sur la voie ferrée ou sur les trains traversant le pont. La couverture complète du pont sera la seule manière d’assurer la sécurité de ce site ferroviaire.
Santé :
De très nombreuses recherches ont démontré les effets nocifs du bruit sur la santé, en particulier lorsqu’il s’agit de bruit discontinu avec des pics élevés, tels que ceux produits lors des essais des trains traversant le pont ouvert de la Seymaz. De plus, une étude récente a identifié une forte quantité de particules fine de fer qui proviennent de l’abrasion de la voie ferrée en Suisse. Ce n’est qu’avec une couverture complète du pont que les riverains seront protégés de ces menaces pour leur santé.
Le pont couvert sur l’Arve (ci-dessous) montre qu’il est possible de protéger la population contre les nuisances sonores et autres risques pour leur santé, tout en assurant la sécurité de la voie ferrée.
2) Réduction du bruit à l’entrée/la sortie de la tranchée couverte
Il faudrait couvrir, sur 50 mètres, les surfaces intérieures des tranchées couvertes de chaque côté du pont sur la Seymaz avec un enduit phono-absorbant ou avec des panneaux en mousse acoustique.
Il est bien connu que les réflexions au bout des tunnels et tranchées couvertes ont une très grande influence sur le niveau de bruit généré par propagation à l’entrée et la sortie des trains ou autres engins. C’est la raison pour laquelle ce type de protection est entrepris généralement dans la construction des tunnels routiers.
3) Installation de masse-ressort performant
Il faudrait installer, entre l’avenue de Bel-Air et le chemin de la Montagne, un système masse-ressort très performant pour limiter au maximum le bruit des vibrations au niveau des rails (comme cela a été fait pour d’autres segments du tracé du CEVA). Même si le pont est couvert, le bruit spécifique produit par les rails, dû à la composition spectrale du son, pourrait constituer un facteur de nuisance non-négligeable.